Trouver la bonne longueur d’article : nos données sur la corrélation entre nombre de mots et engagement

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Les éditeurs sont souvent partagés quand il s’agit de déterminer s’il faut publier des articles brefs, peu développés, ou des formats longs et détaillés. A écrire trop, vous perdrez des lecteurs qui veulent uniquement des faits, des données. A n’écrire pas assez, vous sabotez peut-être l’engagement, en supprimant certains paragraphes de votre article ou certaines rubriques de votre média qui fidélisent le lecteur.

Chercher cet équilibre relève de la responsabilité de l’éditeur mais la nôtre, à Chartbeat, en tant que content intelligent platform, est de faciliter la prise de décision. Dans cette optique, notre équipe de data scientists s’est penchée sur la corrélation entre le nombre de mots écrits et l’engagement.

Notre objectif a été de comprendre comment le temps d’engagement moyen change au fur et à mesure que le nombre de mots augmente et comment les équipes éditoriales peuvent utiliser cette donnée pour optimiser leur contenu. 

Le temps d’engagement moyen augmente jusqu’à un certain point

Afin de mener à bien cette étude, les data scientists de Chartbeat ont analysé des millions d’articles longs (jusqu’à 10,000 mots) entre janvier 2019 et avril 2022. Avec un réseau d’éditeurs dans le monde entier, des langues et des règles de grammaire différentes pour les mêmes données, l’analyse était complexe et ne s’est pas résumée à scrapper du HTML et calculer le temps d’engagement mais nos équipes ont réussi ce défi et ont ainsi fourni quantité de données permettant de comprendre la corrélation entre longueur d’un article et engagement.

Lorsque l’on combine le temps d’engagement moyen au nombre de mots écrits, deux tendances émergent :

  1. Entre 0 et 2 000 mots, le temps engagé moyen augmente à mesure que le nombre de mots augmente.
  2. Au-delà de 4 000 mots, l’engagement a tendance à stagner.

En d’autres termes, en dessous de 4 000 mots, plus l’article sera long, plus vos lecteurs seront engagés. Au-delà de 4 000 mots, cette corrélation directe n’est plus valable. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a plus d’engagement après cette limite mais que les performances de l’article dépendront bien plus de la manière dont la page a été optimisée. 

Vous pouvez comparer vos temps d’engagement et la longueur de vos articles à nos données.

Comprendre les nuages de points du graphique

Pour créer le graphique ci-dessus, nous avons utilisé un même point pour représenter le temps d’engagement moyen de tous les articles publiés de la même longueur. Les points qui sont coupés par une ligne correspondent au temps d’engagement moyen estimé pour un article de cette longueur. Entre 0 et 2 000 mots, la variable est de quelques centièmes de secondes et le point est donc parfaitement corrélé à la ligne. A partir de 10 000 mots, l’écart se creuse avec un intervalle de près de 9 secondes.

Si l’on prend l’exemple d’un article de 6 000 mots, le point sur le graphique nous indique que le temps d’engagement moyen pour tous les articles de 6 000 mots est de 80 secondes. La ligne qui coupe le point montre que les articles de 6 000 mots qui engagent le moins ont un temps d’engagement moyen de 77 secondes alors que ceux qui engagent le plus ont un temps d’engagement moyen de 83 secondes. 

La majorité des articles évalués fait bien moins de 2 000 mots

Après avoir établi que les articles entre 2 000 et 4 000 mots recevaient plus d’engagement que des articles plus courts, nous souhaitons établir la proportion d’articles de cette longueur sur les millions d’articles que nous analysons. En réalité, très peu d’articles dépassent les 2 000 mots et la majorité des articles font moins de 500 mots.

Pour les articles de 500 mots, le temps d’engagement moyen correspond aux résultats de temps d’engagement d’autres benchmarks mais il y a une différence de près de 30 secondes entre un article de 500 mots et un article de 2 000 mots.

Nombre de mots et engagement selon la fidélité des lecteurs

Le temps d’engagement étant un bon indicateur de la fidélité, nous avons aussi analysé ces données en fonction du type de visiteurs. Selon nos recherches, le pourcentage moyen de lecteurs fidèles ou de lecteurs ayant visité un site au moins 8 fois dans les 16 derniers jours est plus élevé sur les articles entre 0 et 2 500 mots avec un pic à 2 500 mots.

Les visiteurs fidèles ont tendance à lire plus de pages par visite mais à passer moins de temps sur chaque page donc ce n’est pas étonnant que, sur de plus longs articles, il y ait à la fois de nouveaux visiteurs et des visiteurs qui reviennent.

Nombre de mots et engagement par type d’appareils

Lorsque l’on regarde le nombre de mots et l’engagement par type d’appareils, on s’aperçoit que le temps d’engagement moyen est corrélé pour les deux types d’appareils. 

Bien que les visites sur smartphone génèrent plus de pages vues que les ordinateurs, l’engagement des utilisateurs sur mobile est plus faible. Comme le montre le graphique, cela ne veut pas dire que les lecteurs n’ont pas envie de lire des contenus plus longs sur mobiles. Les stratégies d’engagement doivent donc prendre en compte le type d’appareil utilisé pour mieux adapter l’expérience utilisateur.

Utiliser ces données pour optimiser vos contenus

Prenons d’abord un peu de recul : ce n’est pas le nombre de mots d’un article qui va permettre à vos lecteurs d’être engagés ou non mais l’optimisation et la curation de vos contenus. Le benchmark que nous vous avons proposé a donc pour objectif de vous fournir un outil supplémentaire pour comprendre vos performances et, si vous analysez celles-ci en temps réel, d’augmenter l’engagement de vos contenus avant et après la publication. 

Ce qu’il faut retenir de notre étude : 

1. Entre 0 et 2 000 mots, le temps engagé moyen augmente à mesure que le nombre de mots augmente.

Notre analyse montre que, jusqu’à 4 000 mots, plus l’article est long, plus les utilisateurs sont engagés. Si vos taux d’engagement sont inférieurs à nos moyennes, vous pouvez utiliser un outil d’optimisation en temps réel comme Heads Up Display pour voir jusqu’où vos lecteurs scrollent et pour optimiser vos points de rupture.

2. Au-delà de 4 000 mots, l’engagement a tendance à stagner.

Certaines actualités ou certains reportages doivent s’écrire en plus de mots. Nous le savons et nous ne voulons pas que vous abandonniez ces formats plus longs, simplement que vous gardiez en tête que, dans ce cas, les pages doivent être précautionneusement optimisées pour continuer à récolter de l’engagement. 

3. La plupart des articles publiés font moins de 500 mots.

Chaque contenu ne peut pas faire entre 2 000 et 4 000 mots : la différence de longueur entre les articles peut alimenter votre stratégie éditoriale en servant plusieurs objectifs. Par exemple, si une actualité courte fait le buzz grâce à Search, vous pouvez incorporer des liens et rediriger les utilisateurs vers des articles plus longs (et donc plus engageants) du même sujet.

4. L’engagement devrait être évalué sur tous types de contenu.

Nous écrivons un article de 1 300 mots alors que nous venons de vous parler des avantages des articles entre 2 000 et 4 000. Pour communiquer les résultats de notre étude selon laquelle le temps d’engagement moyen augmente quand l’article est plus long, nous avons fait “court”. Ou plutôt, nous avons écrit tant que nous avions des choses à dire. Alors, que se passe-t-il après ? Les jours suivants la publication de cet article, nous analyserons les performances de celui-ci dans notre Dashboard pour voir si le temps d’engagement moyen est d’une minute, c’est-à-dire s’il correspond au temps de référence pour les articles de même longueur.


Chartbeat, leader des content intelligence platforms, fournit les données nécessaires aux éditeurs pour fidéliser leurs audiences et ce grâce à des tableaux de bord, des outils d’optimisation de pages et des rapports de données sur tous types de support (mobiles, ordinateurs, réseaux sociaux).

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